Dernières images de la belle Italienne:
Quelle belle chaudière !
Mon chromeur a fait un super boulot !
Certaines vis ne se fabriquent plus de nos jours, alors il faut les refaire soit même.
Superbe machine !!!
Passion Espresso
Depuis l’été 2015 mon activité a été fortement perturbée par deux déménagements successifs. Aujourd’hui installé dans un atelier un peu plus grand et offrant plus de place pour le stockage je vais pouvoir reprendre le travail de façon un peu plus soutenue, en commençant par cette Faema Mercurio.
Cette machine est parti chez son propriétaire déjà, mais il n’est pas trop tard pour vous en poster quelques photos.
Montage de la résistance:
Premier assemblage de la chaudière sur le chassis, le jour où je l’ai récupéré de son thermolaquage.
Tout semblait très bien parti pour une fin de travaux assez rapide. C’était sans compter que la résistance allait casser sur une de ses bornes… Mauvais stockage de ma part ou défaut de fabrication, de la rouille a attaqué une des cosses et elle s’est cassé. Heureusement que ça m’arrive à l’atelier et non pas plus tard…
Je n’avais pas du tout anticipé cette situation, du coup le temps de trouver une solution il se passera un mois. C’est finalement Paul Pratt qui me sortira de ce mauvais pas, heureusement pour moi il lui restait un exemplaire d’un élément de Mercurio.
Je peux enfin reprendre les travaux, dans mon nouvel atelier en travaux lui aussi… Une fois n’est pas coutume, je vais utiliser la tôle de protection de la chaudière pour installer et maintenir de l’isolant. J’utilise de l’Armaflex, bien connu dans l’univers du café.
Comme d’habitude, le cablage électrique est en fil haute température à gaine silicone, et j’utilise un pressostat de qualité professionnel.
Et enfin, ce n’est pas parce qu’on utilise une machine à café ancienne que l’on veut faire du café comme avant. Toutes mes restaurations sont équipées des technologies modernes d’aujourd’hui. Soupapes et boucle équipotentielle pour la sécurité. Et soupape casse vide fausse vapeur pour le confort du barista.
Voila la belle Mercurio enfin terminée, mon chromeur a encore super bien travaillé, et le plexi refabriqué par Paul Pratt @Cafelat est splendide.
Quelques dernières photos
Et enfin, comme promis sur les réseaux sociaux, l’année de la machine gravé sur son manomètre:
Pascal
Longtemps sans parler de mon travail, aujourd’hui je démarre une machine particulière. Une Faema Mercurio dernière génération avec un groupe accouplé deuxième évolution. Je vous en propose donc le récit de sa restauration, j’espère que cela vous plaira.
Il s’agit d’une machine trouvée en France, comme toujours elle fut retirée du service il y a de nombreuses années, mais la vie étant moins rude pour le beau, elle trouva quelqu’un pour lui éviter un recyclage. Une photo de la machine telle qu’elle me sera proposée.
Je conclus l’affaire et le vendeur me l’apportera en main propre, la voilà le jour de son arrivée.
On est tout de suite séduit, la Mercurio est vraiment une belle machine.
La première chose à faire est de tout démonter pour préparer les éléments qui doivent être rechromés. Il y a un peu de cabosse, je ne vais pas tout décrire mais j’ai pris quelques photos.
Démontage
Le dessus de la machine a quelques mauvais coups, il faut redresser, et aussi poncer les rayures peu profondes.
Pour bien apercevoir les défauts il faut enlever le chrome et polir un peu pour que le brillant les mette en avant. Ici on voit bien l’ampleur des dégâts.
La technique est la meme que pour une carrosserie de voiture, je débosselle depuis l’arrière. Mais contrairement à de la carrosserie, là il n’y aura pas de masticage possible pour effacer les dernières imperfections. Pas d’autre choix que de redresser jusqu’à la perfection.
Ici ça a bien progressé, au ponçage il ne reste presque plus rien du mauvais coup principal.
Mais de près on voit encore bien l’impact.
De débosselage en ponçage je finis par obtenir un très bon résultat, mon chromeur n’aura plus qu’à parfaire le polissage après décapage.
La fourche de levier était très marquée, lorsque les manques sont très profonds il n’y a pas d’autre choix que de regarnir avec de la brasure.
Ponçage et polissage grossier, c’est impeccable.
Voilà pour ce premier compte rendu, tout est pret à partir chez le chromeur, 3 jours de travail.
Bonjour
Remise en vente après désistement…
Cette très belle Faema Mercurio est à restaurer. Un groupe thermosiphon dont la réputation n’est plus à faire.
La résistance étant foutue je la remplace par une neuve.
Renseignements via la page contact du blog
Pascal
Bonjour
Voila une restauration qui touche à sa fin, vraiment une superbe machine cette Mercurio.
J’ai placé le pressostat sous la bassinelle pour pouvoir régler la chauffe sans ouvrir la machine.
Câblage électrique et soupape de sécurité homologuée.
Montage du joint à lèvre de la tige de piston, et des joints de piston. Sur ce groupe les trous d’arrivée d’eau sont placés au dessus du joint du dessus au repos, et en dessous du joint inférieur lorsque le levier est en bas. Pas pensé à prendre plus de photos mais des perçages de mise sous pression des lèvres sont percés tout en bas du piston pour le joint du bas. Et aussi tout en haut pour favoriser le passage de l’eau sous pression à l’intérieur de la lèvre et la plaquer sur la chemise. Après la photo j’ai finalement décidé de mettre un joint double lèvre en haut, cela fait deux lèvres orientées pour la descente du piston et une meilleure longévité.
Un ami m’a fait le plaisir d’une visite et l’honneur de bien vouloir photographier la machine pour cet article. Une vision artistique de mon travail et de la machine, je vous laisse apprécier, merci Fred.
Bonjour
Aujourd’hui j’ai repris les travaux sur la Mercurio. Le tube d’évacuation était dessoudé, je l’ai ressoudé et repeint.
J’ai déjà souvent remarqué que personne ne disait rien sur les raccords « radiateur » auxquels se raccordent le robinet d’entrée d’eau et le robinet d’eau chaude. Beaucoup j’ai l’impression ne se préoccupent pas de leur état. Je voulais savoir comment c’était fait alors j’ai démonté et je ne le regrette pas, ils étaient rouillés jusqu’à l’os. Impossible de trouver ce type de raccord en laiton ou inox en 3/4 femelle 3/8mâle alors ça sera du fait maison. Un raccords 3/4f 1/2m et un raccords à souder 3/8, sciage perçage brasage et voila 😉
Un peu de nettoyage aussi
Pascal
[:]
Comment refaire entièrement une machine de 60 ans sans lui enlever son histoire ?
Il est très facile de faire entièrement re chromer une machine un peu défraîchie, puis ça fait moins de travail. Mais tout le charme d’une restauration n’est il pas finalement qu’une question d’équilibre ?
Quand je regarde ma Faema Mercurio de près, je vois de très nombreux coups, des milliers de fines rayures, tout un tas de petits défauts, qu’il serait tentant de complètement supprimer.
Et quand enfin je me laisse aller à la regarder d’un œil tout autre que technique, je vois une histoire, un passé. Puis une élégance aussi, qu’elle n’avait pas j’en suis sûr lorsqu’elle était neuve. Parce qu’elle n’était qu’un simple outil de travail comme le sont toutes ces machines que nous collectionnons, alors qu’aujourd’hui elle a son histoire en plus, sa patine.
Je me languis de pouvoir commencer le remontage, j’ai commencé de traiter les éléments d’habillage, j’espère que le résultat sera équilibré parce que j’y ai passé beaucoup de temps.
Bonjour
La Mercurio aura un nez et un plexiglass tout neuf, copie conforme des originaux.
Bon dimanche
Pascal